[Rappel des faits : Ségolène et Raymond filent le parfait amour. Angela Merkel se détend sur les bords de la Vistule. Alors que la France sortait la Mannschaft, l'Italie se défaisait sans gloire de l'Espagne 0-0 , 5-3 tirs au but). Les Espagnols, auteurs d'un très grand Mondial, ont touché cinq fois les montants de Buffon et ont vu trois buts injustement refusés pour hors-jeu avant de s'incliner aux pénaltys (raté d'Iniesta, évidemment). Cela n'étonnera pas : qui pouvait croire une seconde que le beau jeu espagnol triompherait du pragmatisme italien? Le Dieu du foot n'a aucun goût. Les Bleus le savent bien]7 juillet, demi-finale France-Italie : atmosphère lourde à Durban. Importante mobilisation policière. On apprend que Luciano Moggi a été engagé comme consultant par la
squadra azzurra. « Fort de son expérience professionnelle et criminelle, Luciano Moggi jettera un regard avisé sur le déroulement de la partie et nous donnera la possibilité de repérer et de contrecarrer les pressions éventuellement exercées sur le corps arbitral, souverain et indépendant certes,
ma non troppo tout de même » déclare Marcello Lippi. Domenech se dit scandalisé des insinuations de l’entraineur italien et assure « que la rencontre se déroulera dans un climat de fraternité entre deux formations qui se connaissent et se respectent ». L’équipe de France entre cependant sur le terrain au pas de l’oie, chaque joueur portant le numéro 9 et la boule à zéro. La réponse italienne ne se fait guère attendre : réunie en cercle au milieu du terrain, la
squadra azzurra entame une partie de volley-ball en guise d’échauffement, provocation qui immédiatement pousse les Bleus à se lancer dans un concours de gamelles dans la surface de réparation. Initiative perspicace : 5e minute, Ribéry s’effondre dans la surface. Pénalty : combat de regards, Benzema s’élance, tente une panenka, arrêt ironique de Buffon (« tou mé prends pour oun counio, cretino ? »). Pleurs de Benzema consolé par Henry. 22e minute : Luca Toni s’effondre dans la surface. Pénalty. Combat de regards, Luca Toni s’élance, tir violent dans la lucarne droite, arrêt magistral de Lloris des deux mains, en fermant les yeux. 43e, Henry, Ribéry et Gourcuff s’effondrent dans la surface. Après un rapide calcul de probabilité, l’arbitre accorde le penalty. Combat de regards, Benzema s’élance, tente une panenka, arrêt fastoche de Buffon (« ma, tou rigoles ou quoi ? »). Larmes de Benzema consolé par Govou. 51e, Gattuso s’effondre dans la surface. L’arbitre jette un regard perplexe à Gattuso et lui demande de se relever. 60e, Ribéry s’effondre à l’entrée de la surface, roule en hurlant à la mort jusqu’au poteau droit contre lequel il se cogne violemment la tête. Bout de cervelles dans la tribune nord et applaudissements nourris sur le banc italien. Pénalty accordé par compassion et pour l’effort d’originalité par l’arbitre. Combats de regards, Benzema s’élance, tente une panenka, arrêt agacé de Buffon (« Tou veux ma main sur la gueule ou què? »). Pleurs de Benzema, engueulé par Gallas. 75e, Gattuso s’effondre dans la surface, galipette arrière, triple salto vrillé, « Ah Mama, tou m’a toué ! », incrustation finale dans le panneau Gillette derrière les cages. L’arbitre lui demande d’arrêter de déconner et lui demande de se relever. Henry lui demande quant à lui d’éviter à l’avenir les pubs Gillette, qu’il vise plutôt les panneaux Louis Vuitton. Indignation de Gourcuff. Luciano Moggi suggère à Marcello Lippi de plutôt confier les chutes dans la surface à Pirlo, Gattuso n’étant
a priori pas très crédible. 0-0 à la fin du temps réglementaire. Prolongations au cours desquelles il apparaît assez vite que l’arbitre ne sifflera plus la moindre faute et surtout pas dans la surface de réparation, donnant libre cours aux tacles les plus limite des défenseurs des deux équipes. Le jeu se concentre donc prudemment au milieu de terrain, chaque joueur se débarrassant au plus vite du ballon. Cependant, nombreux combats de regards et jolies joutes verbales (Grosso, grand vainqueur : « La mama de Aulas, elle est toullemente grosse qu’il y a oun décalage horaire entre ses duo fesses » Indignation de l'équipe de France, hormis Toulalan qui ricane et Ribéry qui ne comprend pas). Tirs au but. Lloris arrête les cinq premiers tirs italiens de l’auriculaire gauche en sifflotant le
Rigoletto de Verdi. Les Français manquent leurs quatre premiers tirs en tentant des panenkas que Buffon, excédé, arrête sans difficulté. Benzema s’avance. Buffon, à bout, semble le mettre en garde. Benzema recule de quelques pas. Buffon lui jette un regard suppliant. Benzema s’élance. Panenka et coup de boule de Buffon sur Benzema ( « Mama mia, troppo é troppo !!») tandis que la balle file au but. La France est en finale. Lucciano Moggi estime que même le déficit intérieur italien n'aurait pas suffi à arranger un match pareil ("sol il Papa peut expliqaré oun trouc comme ça"). Foule sur les Champs avec Ségolène en DJ. Manifestation à Dublin. L'Allemagne s'intéresse à l'Ukraine. A l’issue du match, Domenech déclare : « Michion accomplishède ».